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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 17:08

C'est la phrase prononcée par mon mari ce matin lorsque les enfants m'ont [encore] [et encore] réveillée à 6h. Ma mine ébouriffée et mes soupirs épuisés ont du lui faire un peu pitié, il a alors évoqué l'idée de mettre nos enfants en garde dans quelques mois, quand ça ira mieux financièrement pour nous.

 

Être mère au foyer depuis 1 an est un choix. Je le souhaitais ardamment et je ne le regrette pas. Mais c'est dur, dur dur. J'ai des hauts et des bas et malgré quelques craquages sous formes vociférantes ou larmoyantes, je trouve que je m'en sors drôlement bien.

Vu comment mon petit garçon est usant, je me trouve sacrément forte quand même. Je ne pensais pas avoir toutes ces ressources en moi.

 

Il est mignon mon bébé soleil. Il sourit tout le temps. Il suffit de croiser son regard pour que son visage se fende d'un sourire éclatant. Mais il requiert une attention continuelle, n'acceptant de jouer seul que par petites périodes de 5-10mn de temps en temps. A la longue ça use les nerfs et la patience. Heureusement, il s'éveille tellement ces derniers temps que succombe à son charme et à ses petits bras potelés et le couvre de bisous.

 

Mais c'est vrai que je songe à prendre du temps pour moi. Pimprenelle rentrera à l'école en septembre prochain (glurps) et je pense en profiter pour mettre son petit frère chez une nounou (lien sponsorisé) quelques jours par semaine. Il aura 17 mois.

 

J'ai des projets que je suis en train de commencer à travailler sérieusement. Et même si je n'ai que peu de temps pour cela (environ 2h le soir), ça me fait vibrer. Je me sens exister autrement qu'en maman et c'est devenu vital pour moi. Ces projets me tiennent à coeur et j'ai hâte d'avoir plus de temps pour m'y consacrer. Il s'agit de ma reconversion professionnelle !

 

Je crois que lorsque ma princesse ira à l'école, que mon chaton ira jouer en garderie et que je prendrais un peu de temps rien que pour moi chaque semaine, on aura trouvé notre équilibre et je m'épanouierai pleinement !

nounou.jpg

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 22:24



Après de longs jours et de longues heures de palabres à propos de ce jour magique, de la naissance du petit Dieu et de la générosité de ce gentil bedonnant barbu, nous y sommes enfin arrivés. Pimprenelle n'avait plus que cela en tête et acceptait toutes ces histoires avec la naïveté déconcertante des enfants. Ni le foyer crépitant, ni le papier coloré aperçu auparavant n'ont éveillé ses soupçons. Le Père Noël est passé, comme je lui avais dit, pendant la messe. Il a couvert le sol de présents et personne n'a été oublié. Il était presque impossible de retrouver ses chaussons sous les tas multicolores jonchant le tapis. C'en était presque trop. Et trois jours d'affilée il est passé en rajouter. 10 paires d'yeux se sont emplies d'étoiles et n'ont plus cessé de s'émerveiller. Il n'a sans doute manqué que le manteau de neige blanc sur la campagne pour que notre Noël figure dans un livre de contes. Moi même gâtée de bijou par mon mari me suis sentie princesse l'espace d'un instant. Je ne saurais vous décrire plus l'ambiance qui a régné dans cette grande maison de famille tant il faut l'avoir vécu pour le ressentir. J'ai encore le gout de cannelle du vin chaud sur la langue et j'entends encore le brouhaha des enfants. Ces sensations ne dureront pas, je le sais bien. Alors laissez moi fermer les yeux et essayer de les retenir encore une minute. Puis la réalité reviendra et, abreuvée de rêve et de paix, je pourrai l'affronter jusqu'à Noël prochain. Vous aussi retenez encore un peu la magie de Noël et laissez vous emporter par cette nouvelle année et ce qu'elle vous apportera de beau. Belle année à tous ! (publié de mon téléphone)
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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:56

Si je devais mourir demain

Je dépenserais tous les sous que je n'ai pas

Je voudrais être avec toute ma famille pour partir de ce monde presque comme j'y suis arrivée

Je me goinffrerais de trucs chers et qui font grossir

Je téléphonerais à tous ceux que j'ai pu offenser pour leur demander pardon

Je voudrais qu'on me laisse seule un instant pour me préparer, méditer et prier

Je ne coucherais pas mes enfants dans leur lit mais m'endormirais avec eux

J'irais marcher dehors et me concentrerais uniquement sur les bruits, les odeurs et les images

Je repenserais à tout ce qu'a été ma vie

Je me demanderais si je l'ai gâchée ou pas

Je me cuisinerais un Kouign Amman et je le mangerais en une fois

Je me ferais couler un bain jusqu'au bord, j'y déposerais des pétales de rose et je m'y glisserais un verre à la main, comme dans les films

Je m'achèterais un gros diamant

J'inviterais chez moi tous les gens qui n'en ont pas, de "chez soi", pour que personne ne meurt seul dans la rue

J'irais pleurer à l'église pour supplier Dieu de me redonner une chance de faire vraiment quelque chose de ma vie

Je demanderais à mon mari de me prendre dans ses bras et de ne plus me lâcher pour ne jamais être séparés

Je serais morte de trouille

Je serais soulagée

Je serais triste que mes enfants n'aient pas pu vivre leur vie

Je voudrais voir Rome, New York et Vancouver

J'offrirais les cadeaux de Noël aux enfants ce soir parce que je n'ai pas envie de louper les étoiles qui vont s'allumer dans les yeux de ma fille

Je voudrais voler en montgolfière

Je voudrais avoir eu quatre enfants avant que tout s'arrête

Je voudrais me remarier avec mon mari

Je voudrais savoir ce que ça fait de boire de l'absinthe

Je voudrais avoir lu tout Victor Hugo

Je voudrais peindre une dernière toile

 

Heureusement que demain ce n'est pas la fin du monde et que j'ai encore toute ma vie pour faire tout ça !

 

apocalyspe.jpg

Si tu devais mourir demain, tu voudrais faire quoi ?

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 10:41

Je n'ai plus de temps. Je dois bien m'y résoudre. Est-ce qu'on peut s'y résoudre vraiment ? A se placer désormais derrière ses enfants, à ce qu'ils soient toujours la priorité, à mettre de côté chacun de mes désirs. C'est ce que j'ai l'impression de vivre depuis 7 mois désormais. Avec un seul enfant, hormis les premiers mois d'aliénation, j'avais réussi à me retrouver. La reprise du travail avait aidé, ne nous le cachons pas. Malgré le déchirement quasi inhumain que j'avais ressenti en "abandonnant" ma minuscule petite fille de 3 mois à une autre femme, il avait bien fallu que je finisse par m'avouer que j'appréciais de ne plus être collée à longueur de temps et de pouvoir m'échapper faire ce que je voulais sur ma pause de midi. Cette fois j'ai décidé de ne pas vivre une deuxième fois ce déchirement, de savourer chaque instant avec mon petit garçon nouveau et de profiter de ma petite fille avant qu'elle ne soit scolarisée. Je ne regrette pas ce choix. Même dans les pires jours de hurlements de mon fils je me disais que je préférais encore ça que de retourner au travail. C'est dire comme ces raclures m'ont bien pourri l'existence et m'ont laissé une sacrée plaie à vif avant mon départ. J'assume ce choix de congé parental. Et je vis des moments de bonheur immense avec mes tout-petits. M'occuper d'eux à chaque instant, être celle qui leur apporte tout, ne rater aucune de leurs évolutions et leur apprendre de nouvelles choses par moi-même. Tout ce qui m'a manqué quand je travaillais. Mais s'oublier c'est dur. Ne plus se souvenir de ce qui me passionnait, de ce qui m'amusait, de ce que je faisais quand je n'avais rien de particulier à faire. Si tu me prends mes enfants là tout de suite et que tu me dis que je fais ce que je veux de ma journée je vais être bien désemparée. Je vais surement errer, puis ranger, et enfin dormir. Que c'est excitant ! Mais que faisais-je donc avant d'être maman ? Je ne m'en souviens fichtre plus. Le pire je crois c'est d'être tiraillée par l'ambivalence de ces sentiments. Le bonheur immense d'une côté et la sensation triste de s'effacer complètement. De n'être plus que mère jour et nuit, dans mon corps dans ma tête. Parfois un peu épouse aussi, quand miraculeusement nous trouvons un minuscule laps de temps pour nous retrouver en amoureux. Mais femme, jamais. Jamais jamais je ne suis toute seule sans aucune obligation. Les mots "flaner", "solitude" et "esprit libre" ont totalement disparu de mon univers. Vous l'écrire n'y changera rien si ce n'est extérioriser ces sentiments, les poser noir sur blanc, me confier juste une fois. Parce que malgré tout je ne regrette rien. Parce que voir mon fils s'exclaffer de son petit rire de bébé quand sa soeur fait des singeries, voir ma grande puce s'attendrir devant le visage de son petit frère et l'enlacer, l'embrasser en lui chuchotant des "oh mon bébé" langoureux sont autant de petits bijoux accrochés sur mon coeur. Mes enfants, mes tout petits, mes minuscules petits chats, je vous aime si fort que j'en ai mal de dire. Votre maman se retrouvera plus tard, quand vous serez assez indépendants pour ne plus avoir besoin de moi à chaque instant. Et je suis bien sûre que dans ma vieillesse je repenserai à ces moments et je me féliciterai d'avoir agis ainsi, car alors vous me manquerez de toute mon âme et et ces souvenirs seront mes précieux talismans. Je suis à vous pour toujours. (publié de mon téléphone, pardon pour la mise en page pourrie)
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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 22:05

J'écris ce billet, il est 22h05.

Il y a 6 mois exactement c'était le jour de mon terme, et j'errais dans les couloirs vides et sombres de la maternité avec mon mari. Toutes les trois minutes je me positionnais à quatre pattes et respirais profondément pour faire passer mes contractions.

Dans 5 heures ça fera 6 mois. Que je suis allée le chercher, que j'ai glissé mes doigts sous ses aisselles, que je l'ai sorti de moi pour le poser sur moi.

Mon fils.

J'ai souvent du mal à poster des billets ici ces derniers temps. Je n'ai pas beaucoup de temps pour moi. Je n'ai que le soir, et souvent je n'ai plus de force pour écrire.

Et puis je n'en avais pas le coeur.

Mon gros bébé d'amour m'a usée. Trois mois à hurler, pleurer, chouiner, brailler sans cesse. Impossible de le poser sans qu'il hurle, et continuant de hurler même dans mes bras. Doliprane, osteo, portage... rien n'y faisait. J'ai frôlé le burn-out, je l'ai vraiment touché du doigt. Non, certains jour j'ai vraiment éprouvé le burn-out. Certains moments, mes nerfs étaient si fatigués, si à vif, que je ne cherchais même plus à savoir ce qui n'allait pas. Je lui en voulais de me mettre dans cet état. Je lui disais de se taire, je lui disais d'avoir pitié de moi. J'ai pleuré. Je ne sais pas par quel miracle je finissais toujours par remonter la pente. Surement parce que sa soeur est super sage, que malgré tout il faisait bien ses nuits et surtout parce que je l'aime de toute mon âme et que je n'arrivais pas à avoir des pensées noires bien longtemps à son propos.

Quand il ne pleure pas, mon fils est à tomber par terre. Il a des yeux de pikachu étonné, il ressemble à un petit oiseau tombé de son nid, un petit poussin à peine sorti de son oeuf qui regarde le monde d'un air surpris. Et quand son regard croise le mien, son visage se fend d'un sourire qui me tord les tripes. Les bisous sont si frustrants quand moi je voudrais juste le manger en entier !

6 jours que ça va mieux, qu'il arrête de pleurer, qu'il joue seul, qu'il accepte de rester un peu posé. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. La calmosine que j'ai commencé exactement à ce moment-là ? La position assise qu'il a acquise cette semaine ? Les deux peut-être.

Moi je revis. Je vois enfin mon petit garçon heureux et joyeux, serein, apaisé. Et je suis si soulagée que j'en pleurerais. Je me contente de le serrer fort contre moi, de l'étouffer de bisous, de jouer avec lui et de le saouler de mots d'amour. Enfin mon bébé je te sens bien !

J'ai peur que ça recommence. J'ai vraiment les pétoches. Parce que ces trois derniers mois ont été un enfer et que je n'ai pas du tout profité de lui.

Alors pardon pour mon absence. On m'avait dit qu'avec des enfants aussi rapprochés j'allais sacrifier la première année et c'est vrai.

 

il-y-a-6-mois.png

Illustration Korrig'Anne

 

(Nous sommes en train de délibérer pour les résultats du concours du berceau coSleeper mamaNANA. Ca prend un peu de temps, désolée, on se dépêche !!)

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 10:56

J'aurais donné n'importe quoi à une époque pour qu'on me vole mon temps, que mes bras soient accaparés 24h/24 par un tout petit bébé, que mes préoccupations ne soient liées qu'à lui et que je ne parle plus que de ça.

Et mon rêve s'est réalisé. Pleinement. Et j'ai materné ma toute petite fille le maximum que j'ai pu. Lui donner le sein pour la nourrir, l'endormir, l'apaiser, la caliner, était un immense plaisir. J'adorais répondre à son besoin de contact en la portant en écharpe la journée, et en la faisant dormir contre moi la nuit. Je l'amenais partout avec moi et n'imaginais pas deux seconde aller quelque part sans elle. Pendant 21 mois nous avons été en fusion et j'étais heureuse comme ça, ça me comblait pleinement.

Et puis le petit frère est né. Et je vis les choses différemment. J'ai besoin d'air, d'espace, d'oxygène, de temps. Le nourrir au sein oui, mais passer ma journée à lui donner pour le plaisir je ne peux plus. Le porter quand il en ressent le besoin évidemment, mais avoir un porte-bébé de 8kg sur moi à longueur de journée je n'ai pas envie, l'avoir près de moi dans un berceau la nuit avec plaisir, mais lui laisser un tiers de me place dans le lit ça ne me convient plus. L'emmener partout avec moi ça coule de source, mais le faire garder une fois ou l'autre pour m'échapper est devenu un besoin vital.

Que de différences entre mes deux maternités !

Suis-je injuste ? (vous n'êtes pas obligés de répondre, je pense tout haut. Ecrire les choses les rend moins floues).

portage-liberty.png

Illustration korrig'Anne

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 10:19

Dur

Tu pleures.

Toute la journée.

Tu pleures.

Avant 3 mois tu ne pleurais pas. Ou peu. Juste un peu lorsque tu avais ces vilaines coliques.

Mais je savais ce que tu avais.

Là je ne sais pas.

Depuis un mois tu pleures.

Parfois je parviens à te calmer. Parfois non.

Parfois tu as mal au ventre, parfois à l'estomac, parfois aux dents (ou pas).

Parfois j'en sais rien du tout.

Et tu pleures. Fort.

Moi je ne pleure pas. Je n'ai pas le temps.

Je dois te bercer, te prendre dans mes bras, te parler, te calmer.

Et m'occuper de ta soeur aussi. Elle a aussi besoin de moi encore. Petite puce.

Elle est si sage, et si compréhensive.

Quand tu cries longtemps elle comprends que je dois m'occuper de toi. Et elle vaque à ses petites affaires.

Parfois tu t'endors et alors j'appelle ta soeur pour vite faire un calin tant qu'on peut le faire.

Puis tu te réveilles. Tu me fixes de tes petits yeux bouffis à peine sortis du sommeil. Et ton visage se fend d'un immense sourire.

Quand tu ne pleures pas, tu sourirs généreusement.

Tu me regardes avec cette expression d'amoureux transit.

Je te couvre de bisous, je profite de ce moment de calme avec toi.

Puis tu recommences à pleurnicher, puis à pleurer.

Et ma batterie d'énergie se vide se vide se vide.

Je ne peux pas parler de burn out. Je ne me sens pas encore au bout du rouleau.

Je ne t'en veux pas, je n'ai pas de mauvaises pensées.

Mais je suis épuisée. Nerveusement.

Ne pas savoir quoi faire pour te soulager.

Ne pas savoir pourquoi soudain, 3 mois après ta naissance, rien ne va plus.

Ce sont les nuits qui me sauvent.

Heureusement pour moi, tu les fais.

C'est grâce à ces heures de repos sans interruption que je peux continuer à être patiente avec toi.

Parfois je suis quand même un peu moins patiente.

Je te demande pardon.

C'est dur.

Dur.

cygne.jpg

Les cygnes, ça m'apaise

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 15:00

Je paaaaaaaaaars !! Je n'ai pas pu partir en vacances cet été à cause du travail de Monsieur Earth et du mini Polichon trop petit mais heureusement j'ai toujours la possibilité d'aller m'aérer chez mes parents qui ont décidé d'aller passer leur retraite dans le coin le plus paumé de la Bretagne, entourés d'animaux et de verdure. Le paradis des enfants, une bouffée d'oxygène pour les mamans.

Je vous laisse donc pour quelques jours, une semaine environ. J'ai besoin de recharger les batteries. Du haut de mon 2ème étage sans balcon je peux vous assurer que rien que de penser que je vais prendre mon petit déjeuner dehors dans la cour, sur une chaise de jardin, en regardant la nature, les moutons et les chevaux je me sens pousser des ailes !

Pimprenelle va y retrouver ses cousins et va tellement s'amuser et courir partout qu'elle dormira comme un loir.

Bref, j'avais hâte d'y aller et je vais en profiter.

Je vous ramènerai plein de jolis Bits + Pieces de vacances à la campagne.

Soyez sages et aérez-vous aussi !

A bientôt :)

Mother Earth

LittleHouseOnThePrairie-1-.jpg

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 06:00

Quel drôle de titre ! Certes, mais il résume tout à fait la mésaventure que j'ai vécue hier après-midi et que je vais vous conter.

Il se trouve que depuis quelques temps (une dizaine de jours), mon bébé parfait tout mignon tout sage s'est métamorphosé et pleure, pleurniche, chouine, ou hurle toute la journée (pas les nuits, merci pour ma santé). J'ai éliminé les coliques des hypothèses puisque ces grognasses ont plutôt l'air de faire leurs bagages et c'est pas dommage. A force d'observer ce qui pourrait être la cause de ces pleurs incessants, j'ai fini par conclure qu'il y avait de grandes chances pour que ce soit ses dents qui le travaillent. Il pousse comme une fleur et pèse déjà 7kg à 3 mois et demi, les dents ont peut-être décidé de venir faire coucou rapidement. Surtout qu'il passe la moitié du temps les mains dans sa bouche, et que lorsque j'y glisse un doigt il me mord comme un forcené.

Bref, je me dresse une liste de tout l'attirail à acheter à la pharmacie pour aider mon bébé à lutter contre la douleur de ces fatales poussées dentaires et me promets d'y aller dans l'après-midi.

Première mésaventure : le matin, en essayant désespérément de faire taire mon bébé en le berçant dans son porte-bébé, je me retrouve couverte de pipi grâce à sa couche toute neuve qui a malgré tout a décidé de fuir, cette pétasse. Robe trempée, bébé trempé et... porte-bébé trempé. Flûte, je l'utilise tous les jours mon Ergo chéri d'amour !! Tant pis, à laver, avec cette chaleur il sera vite sec.

Deuxième mésaventure : alors que je suis dans la chambre pour mettre Pimprenelle à la sieste, ça frappe à la porte. L'oeil sur le judas, je vois un bonhomme que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam et qui ne me revient pas. 12000 histoires de psychopates me reviennent en mémoire, je n'ouvre pas (mon mari chéri n'était point là). Le vilain monsieur re-frappe plusieurs fois, il a du entendre Pimprenelle que j'essaye vainement de faire taire mais qui peut pas s'empêcher de parler fort. L'horrible psychopathe refrappe encore en disant cette fois "Madame, j'ai un colis pour vous !". Zut, crotte, merdasse. La honte. C'était juste le livreur qui m'amenait mon habillage de pluie pour la poussette double. J'ai bafouillé un "désolée j'étais en train de donner à manger à mon bébé hum hum merci au revoir" et j'ai vite refermé la porte, super honteuse.

embarrassed.jpg

Troisième mésaventure : la sieste est terminée, c'est le moment de partir à la pharmacie comme prévu. Je n'ai pas d'Ergo puisqu'il est à laver. Qu'à cela ne tienne ! Je vais ressortir ma vieille Amazonas qui ne m'a servi que les deux premiers mois de Pimprenelle et je me tente un double hamac dos plutôt bien réussi ma foi. Et c'est ainsi que j'emmène mon Polichon sur le dos et ma Pimpouchette à pied. Il fait beau, tout s'annonce bien.

portage-kangou-dos-mer2-big.jpg

Je l'avais franchement aussi bien réussi que ça ! Source

A la pharmacie j'achète donc 1000 médocs pour soulager les gencives de mon fiston, Pimprenelle en profite pour demander d'aller dans les bras de la pharmacienne qui n'hésite pas une seconde et la garde dans les bras tout le temps qu'on y sera. C'est rigolo, tout le monde sourit de la sociabilité de ma fille, ça fait rire les oiseaux, ohoho rire les oiseaux...

Puisque tout se passe aussi bien, j'en profite pour passer 2 minutes au supermarché juste à côté racheter de la viande parce que c'est un peu la dèche dans notre frigo.

Chemin du retour, c'est là que ça se corse. Polichinelle se met soudain à huuuuuuuuurler dans l'écharpe, sans doute repris par une crise de douleur. Au bout de 5mn je craque et je décide de tenter de le passer en ventral pour pouvoir lui faire des bisous et l'aider à patienter. Je me retrouve donc en plein milieu d'un trottoir à tenter de passer mon bébé du dorsal en ventral sans pouvoir le poser pour installer l'écharpe. J'avoue, je suis en panique à ce moment-là. Ma viande est en plein soleil et je n'arrive pas à bien positionner mon bébé. Je finis donc par improviser un nouage qui n'existe pas et qui tient super mal. Je prie pour ne croiser personne tellement j'ai honte. On dirait un poulet ficelé à un arbre. Je suis obligée de le tenir avec mes mains quand même, le sac de viande me cisaille le poignet et Pimprenelle marche à deux à l'heure. J'essaye de ne pas trop lui montrer mon énervement, je lui fais des sourires un peu forcés mais en vrai j'ai envie de brûler le quartier et de buter chaque être humain au sniper.

Coquelet_farci_preparation_t.800.jpg

Polichinelle ressemblait à ça en gros...

Quatrième mésaventure : nous atteignons enfin notre immeuble. J'ai l'idée débile de regarder le courrier dans la boîte aux lettres. J'y trouve le joli faire-part de naissance du bébé du blog, je le glisse dans mon sac à main et entreprend la longue ascension des deux étages avant de pouvoir arriver à mon chez moi. Pimprenelle sait monter les escaliers seule mais elle met au moins 5 minutes à le faire et 5 minutes c'est trèèèèèès long quand tu as un bébé qui hurle à la mort dans les bras et un sac qui te coupe les doigts. Nous arrivons devant notre porte qu'à cet instant précis j'aime d'amour. Vision d'horreur : ma clé a disparu. Toutes mes clés sont bien accrochées à mon trousseau mais celle de ma porte n'y est plus. Je crois défaillir. Je me vois déjà téléphoner à mon mari pour hurler, pleurer et lui dire d'appeler les pompiers. Finalement, je jette le sac de viande par terre, je fais grimper Pimprenelle sur ma hanche droite, je tiens Polichinelle sur ma hanche gauche et je dévale les escaliers comme un pachyderme poursuivi par un mulot. La vitesse a au moins l'avantage de clouer le bec à mon mini bébé qui est intrigué par ce changement de rythme. Mes clés sont là, gisant au sol, sous la boîte aux lettres.

C'est donc en soufflant comme un boeuf, chaque muscle tendu comme un string et ruisselante de sueur que je rentre enfin chez moi. Polichinelle s'est calmé et me regarde d'un air qui veut dire "bah pourquoi tu fais cette tête là maman ? On est drôlement mieux chez nous !"

Et j'ai fait cuire ma viande le soir-même, au cas où elle aurait pris un coup de chaud.

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 21:01

Hier c'était mon premier jour de reprise du travail. Mais je suis restée paisiblement chez moi avec mes pioupious parce que nous avons pris la folle décision que je prenne en congé parental. De toutes façons je n'aurais jamais pu remettre les pieds dans ce nid à vipères, surtout après le feu d'artifice final auquel j'ai eu droit.

J'ai pris le max, 3 ans. Je reste auprès de mes enfants jusqu'au mois précédent les 3 ans de Polichinelle. Cette fois je serai là pour toutes ses premières fois, c'est moi qui guiderai tous ses apprentissages. Et je vais profiter de ma Pimprenelle à 100%. Je vais rattraper ces 18 mois que j'ai manqués à aller travailler pendant qu'elle était gardée. Je serai là pour sa rentrée scolaire en septembre 2013, je serai enfin là pour elle. J'en ressentais le besoin.

Que vais-je faire dans 3 ans ?

Qui sait ? J'ai de sérieux projets de réorientation, avec notamment deux formations que j'espère avoir le courage de suivre. Et pourquoi pas une troisième grossesse dans 2 ans, ou 3. On ne sait pas, rien n'est planifié. Pour le moment je souffle, je profite.

Quand je pense que j'aurais du laisser mon Polichinelle à garder hier... j'en ai le coeur à l'envers. Je me souviens si bien de ce que j'ai éprouvé quand j'ai du laisser ma minuscule Pimprenelle à 3 mois. Heureusement que j'ai un bon mental.

Je ne referais pas le débat sur la durée du congé maternité mais c'est juste atroce d'obliger les femmes à se séparer de leur bébé si tôt. C'est clairement encore un nouveau-né à cet âge-là. La bulle maman-bébé est encore bien présente et ne devrait pas être déchirée aussi brutalement. J'espère sincèrement que le législateur va se bouger, et rapidement !

Voilà, je viens de passer de working mum à housewife. J'en suis vraiment heureuse, c'était un vrai choix, une vraie volonté. Mais j'ai aussi des craintes quant à cette nouvelle situation. La peur de l'isolement, du laisser-aller, de l'ennui, du manque de contact adulte, du ras-le-bol des tâches ménagères ..... Je me suis remise à la lecture, Victor Hugo est mon meilleur ami depuis une semaine. Il ne sera pas dit que je suis une mère au foyer inculte !

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(Photo : SETCa.org)

 

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