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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 09:17

Nous sommes le 25 avril. Il y a pile poile 2 ans j'écrivais ça, il y a pile poile 1 an j'écrivais ça. Et tous les 25 avril de ma vie j'aurais envie d'écrire quelque chose parce que ce jour est si important pour moi.

Il y a deux ans je mettais au monde mon deuxième enfant, mon petit garçon, mon bébé tout doux.

Pour son première anniversaire, mon billet était bien sombre. Je racontais à quel point sa première année avait été un calvaire pour moi et combien j'en ressortais abimée et vidée de toute force, physique ou mentale.

Il était hors de question que je ne vienne pas, pour son second anniversaire, raconter l'évolution de mon petit bonhomme ! Car cette deuxième année a été beaucoup plus facile que la première. Parce qu'il va mieux, et moi aussi par la même occasion.

Cette deuxième année a été celle de ses premiers pas, l'été dernier. Ses petits genoux usés ont enfin pu se reposer, et mon Polichon a pu gambader sans frustration. C'est un petit garçon qui ne pleure jamais quand il tombe. Il regarde ses mains, dit "bacaboum" et repart de plus belle.

C'était l'année de l'évolution fulgurante de la parole. Il fait des phrases, pose des questions, connait beaucoup de vocabulaire et me lance des "t'aime maman" qui me mettent le coeur en ébullition.

L'année aussi de la naissance d'une grande complicité avec sa soeur. Maintenant qu'il peut la suivre, maintenant qu'il sait s'exprimer, ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre. Quand il n'est pas là, sa soeur tourne en rond. Quand elle n'est pas là, il la réclame. Ils jouent ensemble, chahutent bien souvent, sont de connivence pour faire les conneries, se disputent de temps à autres et se calinent fort. Quel plus grand bonheur pour une maman que d'entendre ses enfants se dire bonjour le matin !? "A bien dormi Pimprenelle ?" "Ca va Polichon ?".

Cette année a aussi été l'année des nuits complètes, des nuits dans SON lit ! Oh ne croyez pas que tout soit rose. Si je vous dis que de début mars à mi avril il m'a levée à 5h30 tous les matins, ça vous fait relativiser un peu non ?

Mais finies les nuits collé à maman, finies les tétées ! L'allaitement s'est arrêté tout doucement en janvier, à 21 mois. Il a "oublié" de téter, et moi j'ai ressenti du soulagement que ça s'arrête.

Au cours de cette année, Polichon a commencé à être gardé. D'abord 2 jours par semaines, puis 3 matins en plus. J'ai pu revivre. J'ai pu connaitre à nouveau le sentiment d'être seule, de pouvoir m'asseoir, lire, travailler seule. Et il a appris qu'on pouvait être sans maman sans que ce soit triste. Il a appris que maman revenait toujours. Gardé par une tierce personne, il a commencé à accepter les légumes (qu'il refusait depuis ses 10 mois environs), il a commencé à s'ouvrir à d'autres aliments que la viande qu'il adore. L'alimentation est encore un sujet délicat mais ça va tellement mieux ! J'ai même réussi à lui faire manger du flan de courgettes la semaine dernière et de la tarte au brocolis hier.

Polichon a développé des passions. Pour tout ce qui roule, pour tout ce qui tourne. Il s'endort en rêvant d'éolienne, de moulin, de ventilateur, de camion-toupie... Il voue aussi un culte aux insectes et aux escargots.

Et je dois bien vous dire que mon petit bonhomme me fascine. Que je le regarde de longs moments. Parce qu'il est si curieux, si étonné de tout, si calin et si joli que je me demande comment on a pu si mal commencer lui et moi. Tout ce qui reste de cette première année catastrophique, c'est quelques moments diffiiles pour moi quand il pleure et que je sens l'angoisse prête à remonter, et cette envie du 3e enfant que j'ai toujours mais qui ne peut pas être réalisable dans mon état. Rien de grave en somme. Rien d'irréparable. Il me faudra encore du temps, pas mal de temps, pour aller vraiment bien. Mais je vais mieux, déjà tellement mieux. Je suis heureuse, j'ai des poussins merveilleux et mon fils et moi sommes des machines à calins :)

Joyeux anniversaire mon Polichon. Reste toi-même parce qu'honnêtement c'est comme ça que je t'aime.

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Eolienne en clipo

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 17:21

Elle est peut-être brune, ou bien blonde. Ca n'a pas vraiment d'importance. Je n'ai aucune idée d'à quoi elle peut ressembler, et pourtant elle est chez moi tous les jours.

Alicia c'est la copine de Pimprenelle. Ensemble elles jouent à la poupée, elles s'amusent à border tous leurs poupons avant d'enfiler leurs robes de princesse et d'imiter Anna et Elsa qui patinent sur la glace. Elles rigolent bien toutes les deux. Pimprenelle a l'air d'aimer beaucoup Alicia.

Parfois elles se disputent quand même. Pimprenelle lui dit qu'elle n'est pas sage et lui confisque un livre ou une poupée. Elle lui crie dessus. Alicia réplique t'elle ? Je ne sais pas trop. En tout cas elles restent amies malgré tout.

Alicia, c'est l'amie imaginaire de Pimprenelle, celle qu'elle s'est inventée depuis quelques semaines.

Je viens de lui demander "Dis moi, elle est comment Alicia ?". Et elle m'a répondu du tac au tac "Elle a les cheveux frisés, noir". Elle a une idée bien précise de son amie fictive.

Pimprenelle sait bien qu'Alicia n'existe pas. N'empêche elle s'amuse drôlement bien avec !

J'aimerais bien avoir une Alicia moi aussi !

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 10:42

Quand il s'agit de Noël je suis une enfant. Je suis la même petite fille qu'il y a 20 ans (je me sens vieille en disant ça, gloups). Je ressens la même excitation qu'à l'époque, et la magie reste intacte. La seule différence avec mon enfance, c'est que je peux désormais offrir moi aussi des cadeaux, ce qui rajoute encore à ma joie de Noël.

J'essaye de transmettre cette magie et cette ambiance à mes enfants. Pour cela je perpétue certaines traditions que nous avions chez mes parents, comme écouter des chants traditionnels de Noël, ou allumer des bougies.

Pimprenelle est très réceptive à tout ça. Elle s'émerveille de tout et est complétement imprégnée de la magie de Noël.

Moi, j'ai été élevée dans l'idée que le Père Noël n'existe pas. On n'avait rien contre lui mais simplement on savait qu'il n'était qu'un personnage de fiction, comme les fées et les sirènes. Pour autant, ça nous empêchait pas de lui faire notre lettre et d'aimer parler de lui. Papa Earth lui, a cru au Père Noël et avait envie que ses enfants y croient. Alors nous parlons du Père Noël à Pimprenelle. On en rajoute pas 10 tonnes, mais on lui a dit qu'il déposait les cadeaux la nuit de Noël et qu'il ne voulait jamais se faire voir. Du coup, quand nous sommes allés voir le Père Noël à la maison de quartier l'autre jour, j'ai voulu rester logique et j'ai dit à Pimprenelle que c'était un monsieur déguisé en Père Noël, pas le vrai. Une fois sur place, voici la conversation que nous avons eue Pimprenelle et moi :

Moi : Il a un super déguisement le monsieur, il ressemble vraiment au Père Noël hein !?

Pimp : Oui, c'est peut-être le vrai en fait

Moi : qu'est-ce que tu en penses toi ?

Pimp : Je pense que c'est le vrai Père Noël

J'ai trouvé ça complétement adorable de la voir s'inventer elle-même son monde de magie.

Polichon, lui, est un peu trop petit pour comprendre tout ça. Le Père Noël, les cadeaux, il a pas saisi. Mais il est complétement émerveillé par les décorations. Tous les matins il sautille en me demandant "Capin, gui-ande !" (sapin, guirlande) pour que je branche les illuminations. Et losque tout est branché et clignote, il les regarde avec un sourire immense et un "aaaaaah" de plaisir.

Demain soir nous irons à la messe de Noël, puis Pimprenelle ira installer le petit Jésus dans la crèche. Quand les enfants seront couchés je décorerai la table avec des bougies, des chocolats, et plein de décorations, les cadeaux seront installés au pied du sapin et la magie sera à son comble mercredi matin quand ils découvriront tout ça.

Les enfants seront-ils plus excités que moi ? Ca reste à voir !

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 11:45

Pimprenelle s'est mise à se passionner pour les princesses au cours de l'été. Elle était à l'affut de toutes les femmes en robe longue, si possible qui vont jusqu'aux pieds. Depuis elle est omnubilée par ça. Les mariées sont des princesses, les musulmanes sont des princesses, et les princesses de conte qui n'ont pas de robe jusqu'aux pieds ne sont pas vraiment des princesses.

Elle regarde mes photos de mariage régulièrement, et je la vois rêver devant ma robe blanche.

Elle lit des contes de fées toute la journée, réclame Cendrillon tout le temps, se déguise avec le moindre petit bout de torchon qui pourrait ressembler à une longue robe.

Je me régale à la voir jouer à refaire l'histoire de Cendrillon. Elle fait comme si de méchantes soeurs étaient en train de lui déchirer sa robe, ensuite elle courre s'effondrer sur le canapé en pleurant, puis elle fait comme si une fée lui faisait apparaitre un carosse et une superbe robe. Elle répète tout ce qu'il y a dans le conte. Elle danse avec un prince imaginaire puis s'écrit "Il est minuit !". Alors elle se met sur le camion trotteur (en guise de carosse) et s'en va à toute vitesse sans oublier de balancer un de ses chaussons en cours de route. Vient ensuite la scène de l'essayage ou je dois lui remettre son chausson en disant "elle va !". L'histoire se termine par un mariage et une nouvelle scène de danse (elle sollicite parfois son papa pour faire le prince).

Je me retrouve tellement en elle. J'étais, moi aussi, une petite fille princesse qui rêvait de belles robes et de contes merveilleux. Et cette petite fille en moi n'a pas disparu du tout, je prends toujours autant de plaisir à lire les contes, regarder les dessins animés et chanter les chansons avec elle.

En ce moment, elle dessine très souvent la Belle au Bois dormant. Elle la réprésente toujours se piquant le doigt au fuseau du rouet, et elle a bien observé la scène parce que c'est très ressemblant.

Elle m'amuse, ce n'est plus un petit bébé, et j'adore ça !

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 16:06

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J'attendais le 2ème jour pour être sûre. Sûre de pouvoir vous dire que la rentrée de Pimprenelle s'est bien passée.

Si un an auparavant j'étais une vraie flipette en songeant à cette rentrée de 2013, voilà déjà quelques mois que je n'avais plus de stress mais bien une grande impatience de voir ma fille franchir cette nouvelle (énorme !) étape de sa vie.

Je la sentais prête, je la savais prête. Et j'étais prête aussi.

J'aurais été surprise qu'elle s'accroche à ma jupe, qu'elle pleure. Et en effet, c'est sereine et ravie qu'elle a franchi la porte de sa classe. D'abord impressionnée par les grands primaires qui faisaient tant de brouhaha en s'agitant dans la cour, elle s'est vite sentie à son aise parmi les petites tables, chaises et les couleurs de cette pièce qui sera son rendez-vous quatre fois par semaine désormais. Quand je lui ai dit que j'allais partir, elle m'a simplement répondu "tu peux t'en aller maintenant si tu veux". Un bisou et voilà.

Le midi, elle me racontait les cerceaux, la pâte à modeler, le petit train, les puzzles et aussi Margaux et Axel.

Aujourd'hui, 2ème jour (pas de réforme de rythme cette année dans son école), le pire il parait. Mais toujours aussi paisible pour ma Pimprenelle qui était tellement fière d'arborer sa robe à volants. J'ai senti que tout était déjà plus détendu à l'école : la maitresse, les petits, mais aussi les parents qui n'étaient plus omnubilés par leur chère tête blonde mais osaient enfin adresser des bonjours et des sourires aux autres parents.

Ce midi Pimprenelle m'a sauté dans les bras, un sourire jusqu'aux oreilles, les ongles encore tout rouges de la peinture qu'elle a fait ce matin.

Fidèle à elle-même, Pimprenelle a franchi une nouvelle étape paisiblement, avec le sourire. Cette petite fille est un vrai petit soleil !

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 14:29

Ma poupée elle adore grandir, passer des caps. Mais l'idée ne lui vient pas souvent d'elle-même. Alors souvent quand je lui propose une nouvelle étape, ses yeux se mettent à pétiller et elle est toujours d'accord.

Il y a deux jours, je me suis dit que peut-être elle était prête à dormir sans tétine mais qu'elle ne le savait pas. C'était le moment où jamais, tant qu'à faire d'essayer c'était mieux de le faire avant l'école plutôt qu'une semaine après la rentrée. Peut-être que l'école pourrait la rendre encore plus accro, comme un besoin de rester bébé à la maison. Je ne sais pas. C'est ce que je me suis dit sur le moment.

Elle n'a pas sa tétine toute la journée hein, depuis bien longtemps elle ne l'a que pour la sieste et la nuit.

Il y a deux jours donc, j'ai pris Pimprenelle sur mes genoux et je lui ai dit : "Ma Pimprenelle, tu as 3 ans maintenant, tu es une grande et ta maman est fière de te voir grandir. Est-ce que tu serais prête à dire au revoir à ta tétine ?"

Elle m'a regardée, a réfléchis un moment puis son visage s'est fendu d'un joli sourire et elle m'a lancé un joyeux "oui !"

Honnêtement je ne m'y attendais pas. Elle aimait beaucoup sa tétine et n'avait pas amorcé son arrêt.

Alors je suis allée chercher sa boîte à souvenir, celle que je lui offrirai quand elle sera une jeune femme. Nous y avons sorti un petit sac dans lequel étaient déjà rangés le bonnet de sa naissance, le bracelet de la maternité, et sa toute première tétine.

Pimprenelle était passionnée de découvrir tout ça, elle a farfouillé dans la boîte un moment, je l'ai laissée faire.

Puis je lui ai dit qu'il était temp de faire ses aux-revoirs. Alors elle a pris sa tétine, l'a tétée une dernière fois, lui a fait un bisou et a répété après moi : "au revoir tétine, je suis grande maintenant, je n'ai plus besoin de toi". Elle l'a placée à côté de la toute petite tétine et nous avons tout rangé.

Le soir, je lui ai dit que si cette nuit elle sentait l'envie d'avoir sa tétine, il faudrait qu'elle se souvienne que maintenant elle dort avec le bébé tétine, et qu'elle se dise "Ah oui c'est vrai, j'en ai plus besoin maintenant !" en serrant fort un de ses doudoux dans les bras.

Je ne sais pas si elle a eu besoin de le faire cette nuit là.

Ce que je sais c'est qu'elle ne l'a pas réclamée. N'ayant plus la bouche pleine au coucher, elle a chanté quelques temps dans son lit puis s'est endormie.

Depuis, il n'est plus question de tétine. Elle était prête mais elle ne le savait pas.

 

Elle grandit tellement ma petite fille ces derniers temps ! En l'espace de quelques jours elle s'est mise à faire pipi sur les toilettes (et plus sur le pot), à dormir sans tétine, à ne plus avoir de barreaux à son lit et... au moment où je vous parle elle est à la sieste sans couche, à sa demande !! Aurais-je une bonne surprise à son réveil ? Suspense !

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 13:18

Je vous préviens tout de suite, je n'ai pas la prétention d'avoir LA solution pour que vos bébés fassent leurs nuits (si c'était le cas je publierais un livre et je serais à l'abri du besoin jusqu'à ma mort je crois). Mais face au désespoir de tous ces parents qui n'en peuvent plus de se relever la nuit, je ressens comme de mon devoir de vous donner les quelques pistes que j'ai à ce sujet.

Vous me direz que une chose peut fonctionner pour un enfant et pas pour les autres, et vous avez raison. Cependant je pense que ce que je vais vous dire ne peut qu'aider, même si ça ne résoudra pas forcément le problème. Ce que je vais vous expliquer a fonctionné pour mes deux enfants. A 11 mois pour l'aînée, et 14 mois pour le cadet.

Pour remettre dans le contexte, j'ai allaité mes deux enfants, et pratiqué le cododo. Dormir avec mes bébés n'était pas une conviction ou un réel choix, je l'ai fait parce que je ne pouvais pas me permettre de me relever 36 fois par nuit, je n'en avais pas la force. Le cododo a de très bons côtés, mais le revers de la médaille c'est bien souvent de ne plus pouvoir remettre bébé dans son lit.

Mon Polichon avait donc 14 mois, il était incapable de dormir dans son lit (même si le-dit lit était à côté du mien), il se réveillait 2 à 3 fois par nuit et ne se rendormait que par la tétée. Je ne supportais plus cette situation, j'avais besoin d'air, besoin de dormir une nuit d'affilée, et besoin de me retrouver seule dans ma chambre avec mon mari.

Pour ma fille, j'avais réussi à lui faire faire ses nuits à 11 mois en venant la voir au premier pleur, sans la prendre, et en lui chantant une chanson, en lui parlant, en la rassurant puis en retournant me coucher tout en continuant de parler ou chanter (sachant que son lit était dans ma chambre). Elle entendant le son de ma voix et savait donc que j'étais près d'elle, mais que je ne la prendrais pas avec moi. Il a fallu du temps, un bon mois, pour qu'elle s'y fasse. Deux à trois fois par nuit je recommençais ce manège, elle pleurait au moment où je m'éloignais du lit, je continuais à parler/chanter pendant ses pleurs et ils finissaient par cesser au bout de quelques minutes car elle était rassurée. Au bout de quelques temps je ne me levais plus, je lui parlais directement de mon lit et elle arrêtait de pleurer aussi. C'est dur, il faut trouver la force en soi, la patience, mais la clé c'est de ne pas prendre le bébé, jamais, pour qu'il sache que la nuit il ne sort pas de son lit. S'il se lève on le remet en position allongée et c'est tout.

Pour Polichon je voulais faire la même chose mais nous avions changé d'appartement et dans notre immeuble actuel on ne peut pas se permettre de le laisser pleurer, ne serait-ce que 10mn par nuit. Nous avons des voisins partout et l'immeuble est très sonore, nous ne voulions pas pourrir les nuits de nos voisins. Nous étions donc coincés.

Les vacances d'été sont arrivées, je suis allée passer un certain temps chez mes parents qui ont une maison à la campagne et des logements dans le jardin. Isolée dans un mobil'home avec mon fils, j'avais la ferme intention de lui apprendre à faire ses nuits en douceur comme pour sa soeur.

Il lui a fallu deux nuits. Deux pauvres petites nuits et il faisait ses nuits. Je lui avais amené sa literie, ses doudous, toutes ces choses qu'il allait retrouver ensuite dans son lit chez moi, pour qu'il ait des repères à son retour. Les premiers jours je l'endormais en chantant près du lit. Il pleurait un peu mais finissait par me regarder et m'écouter, puis il s'endormait et je quittais la place sans un bruit.

La première nuit il a pleuré, je suis venue le voir, je lui ai tout expliqué (ce que j'avais déjà fait au préalable en lui montrant mon lit et le sien, c'est très important). Je lui ai dit qu'il n'avait pas besoin de tétée la nuit, je lui ai redit avec ses mots, ceux qu'il comprend parfaitement "non, pas tétée". Je ne l'ai pas pris, je l'ai rallongé, j'ai chanté et je suis retournée dans mon lit en continuant à chanter. Il a pleuré, peut-être un quart d'heure, puis j'ai arrêté de chanter, il a pleuré encore 5 minutes et s'est rendormi...jusqu'à 6h30. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si facile.

La nuit suivante même schéma sauf qu'il s'est rendormi beaucoup plus vite après son réveil nocture. La troisième nuit il a dormi de 20h30 à 6h30 et depuis (c'était début juillet) ce sont ses horaires chaque nuit.

Au bout de 10 jours où il maintenait bien son rythme, j'ai commencé à travailler sur les couchers. Je ne voulais plus devoir attendre qu'il soit endormi pour quitter la chambre. Je l'ai donc couché, comme d'habitude, je lui ai chanté une chanson (toujours la même) et je lui ai dit que je sortais mais que j'allais revenir tout à l'heure. Je suis sortie, il a pleuré, je lui ai parlé derrière la porte, j'ai rechanté la chanson, et je me suis tue. Il a pleuré 2 minutes et s'est endormi. Tous les soirs j'ai renouvelé cela, en redisant toujours les mêmes mots. Il a donc bien retenu l'expression "à tout à l'heure" accompagnée d'un coucou de la main. Je ne le "trahissais" pas en m'éclipsant discrètement. Je lui disais au moment où je partais et il a vite compris. Au bout de quelques jours je partais et quelques secondes après que je ferme la porte il était déjà en silence.

A ce jour ça fonctionne toujours, pour la nuit comme pour la sieste, même s'il pleure parfois encore deux minutes après mon départ, il se calme très vite et s'endort.

Autre chose très importante que j'ai changée : je ne l'endors plus au sein, la tétée n'est plus la solution d'endormissement. Le soir je l'allaite assise sur mon lit, il ne s'endort pas, je le couche ensuite. Tétée = nourrir (et pas endormir).

Une dernière chose qui a sûrement aidé : j'ai changé de logement plusieurs fois dans l'été avant mon retour chez moi. D'abord dans un mobil'home, puis dans une caravane, puis dans une tente... Autant de changements pendant lesquels j'ai conservé les nouveaux rituels que nous avions mis en place. Donc quand nous sommes rentrés chez nous, un mois et demi plus tard, il avait complétement oublié ses anciennes habitudes, et il n'a posé aucun problème d'être installé dans sa chambre puisqu'il avait déjà changé de chambre plusieurs fois en quelques semaines.

Les grands points à retenir, selon moi, pour mettre toutes les chances de son côté :

  • changer de lieu, partir de son cadre habituel, pour lui faire perdre tous ses repères et donc ses habitudes
  • partir suffisamment longtemps pour qu'il oublie ses anciens repères
  • garder quelques rituels d'avant pour ne pas trop le perturber (ici c'était un temps de chanson et de calin avec sa soeur avant de dormir)
  • ne pas le prendre dans les bras quand il appelle
  • dissocier l'allaitement de l'endormissement
  • créer de nouveaux rituels

Je sais que ce que je viens de raconter est fastidieux et peut-être décourageant. Mais ça se tente. On a pas toujours la possibilité de partir un mois et demi quelque part mais essayer sur 4 ou 5 jours, ça peut valoir le coup.  Et si vous n'avez pas de voisins trop proches, tentez ce que j'ai fait pour ma fille, c'était un peu long mais efficace.

J'espère sincèrement que mon expérience et ces quelques pistes vous auront aidées, parce que je sais comme c'est dur, dur, dur, de ne pas voir le bout du tunnel. Courage !

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 14:42

Je suis rebelle, je ne veux pas faire du DO IT YOURSELF [DIY] donc moi je lance le FAIS LE TOI MÊME [FLTM]. Ouais je sais, je suis une révolutionnaire qui se bat pour des causes justes.

 

Et encore, tu n'as pas tout vu. Mon FLTM est in-cro-ya-ble !

Par un tour de magie impénéteable j'ai métamorphosé un grignoteur en anneau de dentition.

Vous me direz "qu'est-ce qu'un grignoteur ?". Voici ce petit objet qui permet à votre bébé de croquer des gros morceaux sans s'étouffer. Vous glissez, par exemple, des morceaux de clémentine dans le petit filet prévu à cet effet et votre petit joufflu sans dent (ou si peu) y mord à pleine gencive, fou de joie de ce bon jus qui lui coule dans le bec, et si heureux de faire tout seul.

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Bref, voilà un petit objet sympathique qui m'a quasiment convaincue. Je reste encore un tantinet sceptique sur l'hygiène du-dit filet après certains aliments...

Mon joufflu à moi a passé l'âge d'avoir besoin du grignoteur et je l'avais donc laissé dans la dinette, pour amuser mes pioupious.

Quand soudainement je le vis, gisant au sol, entre des timballes en plastique et près d'une tétine qui s'était faite démembrée du biberon auquel elle appartenait.

Devant cela, mon cerveau, ce petit fou, connecta alors ses neurones dans un tourbillon qui faillit me faire choir le séant au sol.

Et le miracle opéra, une idée révolutionnaire venait de naître en moi. Ni une ni deux je tentais l'opération d'unir cette tétine abandonnée à ce grignoteur inutile et ainsi naquit la "Grignotine".

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Fort utile en ces temps de pousées dentaires où mon bambin mord furieusement tout ce qu'il rencontre. Grâce à ce punching ball en silicone, j'espère ainsi préséerver les 2cm² de ma table basse qui ne sont pas encore marqués par les quenottes de mon fils.

Oui, vous pouvez applaudir, je suis merveilleuse.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 03:40

Ce billet est publié à 3h40, et pour une bonne raison. A 3h40 le 25 avril 2012 je glissais mes mains sous les bras d'un tout petit bébé humide et je le sortais de moi pour le poser sur moi. Je le regardais, mon fils, qui m'avait fait patienter jusqu'à 3h40 après la date prévue de mon terme, qui m'avait fait languir et qui était enfin là. Mon petit garçon désiré, mon petit Polichon d'amour, arrivé 21 mois après sa grande soeur.

Un an qu'il est parmi nous. Vous allez tous me dire "Déjà un an ??" mais moi j'ai envie de crier "Quoi ? Ca fait seulement un an ?"

Un an. Et quelle année ! L'année la plus difficile de ma vie. L'année où j'ai découvert à quel point j'avais de la force en moi, et l'année où j'ai du déployer des efforts surhumains pour ne pas devenir folle.

Je m'étais préparée à que ce soit dur. Deux enfants aussi rapprochés, les coliques du nourrisson, les pleurs de décharge... je m'y étais préparée. Et finalement c'est un nouveau-né tout calme qui est arrivé chez nous, passant des heures à me regarder la bouche en rond, à me sourire dès sa troisième semaine, à gazouiller l'air heureux, à faire ses nuits à un mois et demi. J'ai relaché la pression, je me suis détendue, et toutes mes murailles sont tombées face à ce petit bébé merveilleux et si facile.

C'est quand j'étais sans défense que tout a basculé. Sans aucune raison connue, à trois mois, mon petit garçon s'est mis à se réveiller la nuit et à hurler toute la journée. Je ne comprenais pas, j'essayais tout ce qu'on me conseillait mais rien n'y faisait. Il hurlait, il chouinait, il ne voulait plus que je le pose, et même dans mes bras il pleurait encore.

Que c'était dur... S'occuper d'une petite fille de deux ans qui a encore un très grand besoin de sa maman, dans une ambiance de cris et de pleurs, je ne savais plus comment faire. Elle était pourtant si compréhensive. Elle calinait son petit frère pour le consoler et elle s'occupait seule la plupart du temps, voyant que j'avais déjà tant à faire.

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Peu à peu mes nerfs se sont usés jusqu'à devenir malades, bien malades. Mon polichon de 6 mois, puis 9 mois, hurlant encore et toujours. Pourtant, si on m'avait demandé de décrire mon fils à cette période, j'aurais dit de lui que c'était un bébé joyeux et super souriant. C'était le cas, mais entre deux magnifiques sourires ensoleillés, il hurlait.

J'étais désespérée. J'étais à bout de nerfs. J'avais envie de m'enfuir, de hurler, de taper, de pleurer, de dormir, de ne plus affronter ces journées qui se ressemblaient tellement. Je me sentais si seule dans mon desespoir. Je ne me permettais aucun craquage. Je n'avais pas le droit de ne plus être forte, parce que ma fille avait besoin de moi, parce que mon fils n'y pouvait rien, parce que ça n'aurait rien changé. En un an j'ai du pleurer 3 fois maximum.

Heureusement la nature humaine est bien faite. Malgré ce calvaire et cet enfer, mon amour pour ce petit garçon grandissait de jour en jour, je le calinais, je le maternais, je lui donnais la seule chose que je pouvais faire : ma présence et mon amour. Dire que je ne lui ai pas crié dessus, que je ne lui ai pas dit plusieurs fois qu'il me pourrissait la vie, serait mentir. Mais c'était dans quelques moments d'égarement et je ne m'en veux même pas. Vu comment mes nerfs étaient maltraités c'était un moindre mal. Le reste du temps j'essayais de séparer mon corps de mon esprit. Mon corps s'occupait de mon bébé, mon esprit s'en allait le plus loin possible du bruit et du stress. Parce que c'est un stress énorme de vivre dans cette ambiance. Je ressors de cette année bourrée de tics corporels. Je fronce mes sourcils tout le temps, je contracte mes muscles les uns après les autres en permanence. J'ai le corps noué des pieds à la tête.

Mon fils a un an aujourd'hui et les choses se sont bien sur améliorées ces derniers temps. Depuis qu'il marche à quatre pattes et qu'il se met debout tout seul il joue de longs moments. Et puis désormais il sait jouer avec sa soeur et ils s'occupent souvent ensemble. Mais malgré tout, il me poursuit partout dans l'appartement et réclame mes bras en braillant dès qu'il peut. Dès qu'il est un peu fatigué les hurlements reprennent, et la nuit il ne sait toujours pas dormir ailleurs que contre moi, me réveillant plusieurs fois pour téter... et ne me laissant donc pas reposer mon corps ni mon esprit sereinement.

Je suis malade. Je le sais, je m'en rends bien compte. Il y a quelques temps, je me suis aperçue que quand je vois ma soeur et son petit bébé de 2 mois, je ne demande jamais de le prendre dans mes bras. Je le trouve adorable et il me fait fondre mais je ne ressens pas le besoin de le prendre et de le caliner. Je suis un peu traumatisée. Quand mon neveu pleure, même s'il commence à peine à chouiner, j'ai le réflexe de chercher urgemment sa tétine pour vite vite que ça s'arrête.

Parfois je crois que je vais mieux, mais certains jours quand mon Polichon se remet à être très pénible, mes vieux démons ressortent comme au plus profond de ma détresse et je ne me reconnais plus.

Je dois être un peu masochiste mais pour autant ça ne m'a pas coupé l'envie d'avoir d'autre enfant, parce que toutes ces épreuves temporaires valent le coup d'être vécues pour le bonheur d'un enfant pour la vie. Mais dans longtemps longtemps. D'abord je dois guérir, je dois me retrouver, me reconnaitre, m'épanouir autrement. Heureusement je n'ai que 26 ans et j'ai largement le temps de penser à un troisième enfant.

Pardon pour ce billet anniversaire un peu trop sombre. Mais j'ai besoin de m'exorciser, de vider mon sac, de tourner la page, pour entamer cette deuxième année sous de nouveaux hospices plus heureux, plus faciles.

Je ne peux pas terminer ce billet ainsi parce que ça ne rend pas hommage fidèlement à mon petit garçon qui est bien sûr merveilleux et qui n'y peut rien à tout cela.

Il faut que je vous dise qu'il est magnifique, qu'il a des grands yeux ronds gris foncés, une petite bouche rigolote, un nez que je passe mon temps à embrasser, des petites bouclettes qui commencent à retomber sur ses oreilles, cinq petites quenottes mignonnes. Il faut que je vous dise qu'il commence à bien se déplacer debout et que si ça continue comme ça il se pourrait qu'il fasse ses premiers pas cet été. Il faut que je vous dise qu'il commence déjà à parler, aussi tôt que sa grande soeur, qu'il dit "Babapapa" (Barbapapa), "Bahon" (ballon), "Papa", "Mam" (maman), "Téti" (tétine). Il faut que je vous dise qu'il me fait tellement rigoler quand il met sa bouche en rond, qu'il gonfle ses petites narines, qu'il pointe quelque chose avec son doigts et lance un "Ouuu" passionné. Il faut que je vous dise qu'il sourit tout le temps, qu'il fait des calins à la demande, qu'il adore être blottit dans le porte-bébé, qu'il est dingue de sa soeur, qu'il est trop joli et que je l'aime jusqu'au ciel. Mon petit garçon tout doux. Mon petit relou préféré. Mon fils. Joyeux aniversaire mon trésor.

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Et la version illustrée et humoristique de l'histoire sur mon blog dessin

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 09:14

Pimprenelle dort dans sa propre chambre depuis que nous avons déménagé. Elle y a dormi dès la première nuit sans problème, elle était prête pour ça. Cette petite fille est si facile ...

Polichon, lui, dort dans notre chambre malgré des mois d'essai à le faire dormir avec Pimprenelle. Je ne reviendrais pas sur le fait qu'on en peut plus...

Le matin, notre petite fille nous appelait vers 6h pour demander son biberon et je lui apportais et elle se rendormait après l'avoir bu dans son lit. Mais une fois sur deux, son appel et mon lever réveillaient son petit frère et c'en était fini de ma nuit. C'est pourquoi, il y a 3 jours, j'ai pris Pimprenelle sur mes genoux et je lui ai dit : "Ma puce, est-ce que tu penses que tu es assez grande pour ne plus avoir besoin de biberon ? Tu pourrais prendre ton petit-déjeuner avec moi, à table, dans un bol, comme une grande."

Je ne savais pas si elle se sentirait prête ou si elle avait encore besoin de cette sentation de tétée au biberon; de rester encore un peu un bébé. Mais ses yeux se sont illuminés de milliers d'étoiles, ma petite fille aime tellement grandir. Elle a accepté aussitôt et avait déjà hâte d'y être.

Le lendemain matin, quand je suis allée la chercher dans son lit, elle m'a pris dans ses bras et m'a dit "Je voulais t'appeler et je me suis dit : Ah non c'est vrai, fini le biberon !" C'était un peu beaucoup adorable.

Je lui ai installé un vrai petit-déjeuner de grande, un bol, du chocolat, du lait, des céréales, une petite cuiller et une paille. Et rien n'était plus beau que son regard fier quand elle a commencé à manger. Elle s'appliquait pour ne pas renverser de lait. Elle a tout mangé, et n'a jamais accepté mon aide même quand c'était un peu compliqué d'attraper les dernières cérérales.

Désormais c'est notre grand plaisir le matin de petit-déjeuner toutes les deux, côte à côte. On discute, on est bien. Ma petite fille grandit, et ça lui plait, et ça me rend terriblement heureuse de la voir s'épanouir ainsi. 

Les premières fois sont toujours aussi émouvantes, même quand il s'agit de petites choses simples.

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