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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 19:12

Tu as mis 12 mois à ne plus hurler à longueur de journée.

Tu as mis 15 mois à dormir dans ton lit.

Tu as mis 17 mois à manger des légumes.

Tu as mis 18 mois à accepter que je sorte de ta chambre avant que tu sois endormi.

Pourquoi, pourquoi, alors que tout commence enfin à rentrer dans l'ordre, pourquoi faut-il que depuis un mois et demi tu te lèves à 5h30 du matin ?

Je suis déjà si usée par les cris, si exténuée par les nuits entrecoupées. Me demander de me lever à 5h30 c'est du suicide. Je vais pas tenir le coup. Donne moi deux heures de plus, je t'en supplie. Rien que deux petites heures, histoire de me lever le matin, et pas la nuit.

A 5h30 il y a maximum une seule autre fenêtre allumée sur tous les immeubles alentour, le ciel est d'un noir d'encre, le silence règne dans notre résidence. Il n'y a que toi qui n'a plus envie de dormir, toi qui me demandes de ta petite voix "enlever zigoteuz" et qui hurles comme un damné si j'ose te dire qu'il faut encore dormir un peu.

Qu'est-ce que j'ai fait pour subir ça ? Moi qui ne suis définitivement pas une lève-tôt... Même après 3 ans et demi d'entrainement je n'ai toujours pas la force. Je ne suis toujours pas résignée. Je le vis toujours comme une injustice.

Dire que je trouvais que mes levers à 6h30-7h était horribles ! Je me fais pitié à m'exclamer "oh c'est pas mal aujourd'hui !" quand je suis réveillée à 6h45.

Je ne demande que deux heures de plus. Même une.

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Polichon caresse les esgargots.

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 09:57

Il est 09h57, un lundi matin, et je suis seule. TOTALEMENT seule chez moi. J'ai mis de la musique, de la vraie musique. Autre que "Libérée, délivrée" ou "Ah les cro-cro-cro". Je me suis fait un énorme cappuccino et je fais CE QUE JE VEUX.

Et c'est comme ça depuis une semaine. Ma vie a pris un tournant, une page vient de se tourner. Exit la maman en congé parental à moitié burn-outée.

Après 4 ans dans une boîte où l'ambiance se dégradait à vue d'oeil, où la malveillance était devenue pesante, où mon caractère trop gentil (et surtout incapable de gérer les conflits ou de dégager ceux qui me marchent sur les pieds) m'a valu de me faire complétement écrabouillée, où mes deux grossesses rapprochées m'ont fait détestée. Après 2 ans de congé parental (dont 18 mois avec deux petits à plein temps) dont je ressors usée, abîmée. Une nouvelle vie.

Désormais Polichon va chez la nounou 3 matinées et 2 jours complets par semaine, et Pimprenelle mange à la cantine tous les jours. Et moi j'ai réalisé mon rêvé, je suis devenue une mompreneuse (une maman chef d'entreprise à la maison). Adieu patron, adieu collègues, je me gère moi-même, je me mets la pression toute seule, je ne rends de compte à personne. Et je fais le travail qui me plait ! Me voici donc illustratrice freelance. Autodidacte, avec plein de progrès à faire, mais qui adore son nouveau job et qui travaille dur dur pour que ça marche. Je crée, j'invente, je fais sur mesure et je prends un plaisir fou. Aimer follement son travail, c'est la première fois que ça m'arrive.

Et être là à la sortie de l'école, être là au carnaval de l'école de ma petite fille, être là quand un de mes pioupious est un peu malade et doit rester au chaud, c'est ce que je voulais, avant même d'être maman. Je voulais concilier vie professionnelle et vie de famille et j'ai enfin trouvé comment faire.

J'ai eu la boule au ventre quand j'ai envoyé ma démission à mon ancienne boîte, mettant fin à une collaboration qui avait si bien commencé et si mal terminé. Et me lancer dans cette entreprise un peu folle, avoir toutes ces responsabilités, ça m'a fait flipper.

Comme un encouragement, comme un signe, plus de 4000 personnes se sont abonnées à ma page sur Facebook la semaine dernière, me donnant des ailes pour commencer l'aventure.

Mais ce n'est pas tout.

Après quelques mois de recherche, mon mari a décroché le job qu'il voulait, à notre grand soulagement. Mais dans une autre région. Encore un tournant. Depuis 2 jours j'ai donc commencé à vivre ce qu'on appelle le célibat géographique. Et ça va durer ainsi 4 mois.

4 mois qui passeront plus ou moins vite mais au bout desquels nous nous retrouverons réunis, là-bas, en région parisienne, pour une nouvelle vie. Hâte. Peur. Que de bouleversements. Déménager, pour la 5ème fois en 6 ans.

2014 est notre année, c'est certain. Le 1er janvier j'avais dit à mon mari pour plaisanter "Tu verras, 2014 ça va être notre année, on est tous les deux nés un 14, alors c'est forcément un signe". Evidemment je crois pas à ce genre de niaiserie. N'empêche, ça sera notre année. Un tourbillon de changement pour enfin trouvé la stabilité et l'épanouissement ensemble.

Et puis ce blog, que j'ai un peu délaissé, j'essaierais de le faire revivre. De vous raconter des bribes de vie. Ma vie de maman solo, ma vie de mompreneuse, et puis plus tard ma vie de parisienne :)

A bientôt !!

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 11:11

C'est comme une vérité qui se révèle à moi depuis 3 ans, un murmure dans un coin de ma tête qui grandit et qui est devenu un cri qui résonne au fond de moi.

Vous toutes, les mères, vous êtes des héroïnes !! Des super-héros féminins bien plus puissantes que Batman, Superman et Harry Potter réunis ! Cachées derrière votre masque de femme ordinaire et fatiguée, vous êtes des piliers en béton armé, capable d'affronter les pires tempêtes et les plus impressionnants tsunamis.

Vous êtes capables de prêter votre corps, de l'intérieur, là où vous même vous n'avez pas accès, pour y loger l'enfant à venir. Il grandit en vous, il bouscule tout, vous donne des nausées, des sciatiques, des aigreurs, votre ventre devient énorme, votre peau craque. Mais vous, malgré quelques plaintes à peine murmurées entre les dents, vous ne pensez qu'à l'enfant et vous cajolez ce nouveau ventre rond qui vous gêne tant pour trouver le sommeil. Vous vous privez de manger et boire ce qui pourrait nuire à votre petit, vous préparez sa venue et vous ne pensez qu'aux joies qui vont en découler.

Le jour vient où ce petit est devenu assez grand pour naître. Mais avant de libérer votre corps qui a été déjà tellement sollicité, vous devez terminer par ce feu d'artifice qu'est l'accouchement. Mille douleurs à la limite du supportable (et parfois jusqu'à l'insupportable) pour aboutir par cette délivrance tant attendue, qui vous déchire au passage, plus ou moins (parfois complétement, pour ma part...).

Vous ne faites enfin plus qu'un avec vous même, vous allez enfin pouvoir respirer, manger, dormir, revivre, juste pour vous.

Sauf que non, à peine avez-vous délivré votre intérieur de son petit occupant que vous êtes à nouveau sollicitée pour vous en occuper 24h/24. La nuit, le jour, pas le choix. Ce minuscule petit être si vulnérable a besoin de vous à chaque instant et c'est viscéral, vous DEVEZ vous en occuper. Vous ne vous posez pas la question. Malgré la fatigue extrême dans laquelle vous vous trouvez, vous devez encore trouver des forces en vous. Et vous les trouvez, toujours. Vous avez un réservoir de force physique et mentale au-delà de l'imaginable.

L'enfant sollicite, pleure, évolue, prend des habitudes, les perd aussitôt, prend toute la place, fait du bruit, beaucoup de bruit, ne laisse jamais de répis. Mais vous êtes là, toujours. Certains jours, le bonheur qu'il vous apporte est tel que tous ces sacrifices ne comptent même pas pour vous. Mais d'autres fois, c'est dur. Se lever aux aurores après une nuit entrecoupée, parce que votre enfant a décidé que la nuit était terminée, et quand il décide c'est pour vous deux. Vous avez le teint blafard, la force de rien, votre tête ne supporte plus ses bruits, vous voudriez juste rester assise un peu, sans rien faire, mais vous devez toujours lui faire quelque chose. L'enfant a TOUJOURS besoin de quelque chose.

Même dans ces moments où n'importe qui aurait baissé les bras ou fuit en courant, vous demeurez à votre poste. Chiffonnée au corps et au coeur mais là où vous savez que vous devez être, près de lui, pour lui.

Vous osez craquer de temps en temps. Pleurer tout votre soûl un bon coup, ou hurler comme un putois. Pour une fois. Ca ne change rien, ça défoule juste.

L'enfant, en débarquant dans votre vie, ne vous a pas seulement rendue mère, il a aussi mis dans vos veines l'elixir du super-héros. Vous êtes aliénée à lui, il vous suce votre énergie et votre temps mais vous demeurez encore et encore. Parce qu'en retour, il vous insuffle toute la force dont vous avez besoin. L'amour que vous avez pour lui est à la mesure de la fatigue que vous éprouvez. C'est à double sens. 

Honnêtement, je ne pensais pas que c'était ça être mère. Parce que des mamans on en croise tous les jours et elles vont toujours bien. Elles vont travailler pomponnées comme des roses fraiches, elles ont un sourire jusqu'aux oreilles à la sortie de l'école. Si on ne le vit pas, on pourrait bien croire qu'être mère c'est super facile et que ça se fait tout seul. Et bien maintenant que je le vis, je connais la vérité. Être mère c'est naturel mais ça ne se fait pas tout seul. C'est un renoncement au quotidien et ça demande une force mentale herculéenne.

Vous, les mamans, vous êtes mes héroïnes. Et je me mets dans le lot parce que oui, je suis une putain d'héroïne et je vous conseille à toutes de vous le dire vraiment. On mérite une médaille, des tonnes de médailles !

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 08:19

Puisqu'aujourd'hui on célèbre spécialement les mamans, je voulais te rendre hommage. Parce que tu n'es jamais citée parmi les super-héros alors que tu es sans doute le plus magique et le plus incroyable de tous. Aujourd'hui tout le monde te célèbre pour :

- ta capacité à aimer si fort gratuitement

- ta capacité à t'oublier totalement pour ta famille

- ta capacité à être une gestionnaire de maison hors pair tout en restant une employée compétente sur qui on peut compter

- toutes les fois où tu as eu envie de fuir mais tu ne l'as pas fait

- toutes les mandales et les coups de boule que tu t'es retenue de distribuer

- les sacrifices que tu fais tous les jours pour tes enfants

- ta capacité à ne pas tellement te plaindre même quand tu es au fond du trou

- les gouters d'anniversaire organisés pour le plaisir de ton bout de chou où tu t'es coltinée 6 bambins excités

- ces heures passées au parc à t'ennuyer sans te plaindre

- ces 3 relevés par nuit, toutes les nuits

- ta patience, ton IMMENSE patience

- ta façon de prendre les choses à la rigolade souvent

- ta douceur, tes calins et ton talent pour consoler tous les petits chagrins

- tes efforts pour continuer de plaire à ton homme alors que tu fais déjà tant pour les autres

- ta créativité quand il s'agit d'occuper un mercredi après-midi pluvieux

- l'envie folle que tu as d'avoir un autre enfant

- toutes les larmes versées en secret sur ton oreiller

- tous les sourires et les baisers donnés par milliers

- les gateaux au chocolat, les crêpes et les gaufres

- les chansons murmurées au creux de l'oreille du tout petit

- les kilomètres parcourus dans la maison dans l'espoir d'endormir un petit noctambule

- ces cris de harpies que tu n'as pu retenir parfois et que tu méritais de pousser, juste pour le soulagement que ça procure un peu

- ton corps qui a souffert pour donner la vie

- tes nerfs offerts en sacrifice au dieu de la patience

Tes mérites sont si peu reconnus toi qui devrais être adoubée, décorée de la médaille du mérite et d'être canonisée de ton vivant.

Sache que toutes les mamans de la Terre le savent, elles, que tu es un super-héros dans le secret. Bonne fête à toi, bonne fête à vous, toutes les mères.

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 10:35

Avant je ne savais pas ce que c'était qu'avoir peur

Avant je croyais que j'étais un peu flemmarde

Avant j'étais persuadée qu'être mère au foyer suffirait à me combler

Avant je croyais que j'étais fatiguée parfois

Avant je ne savais pas qu'on pouvait aimer aussi fort

Avant je pensais le sein ou le biberon, il n'y avait pas de différence

Avant je ne soupçonnais pas le bonheur que c'est de se faire embrasser par son enfant

Avant je me croyais un peu faible, un peu fragile

Avant je n'ai jamais songé à mourir pour quelqu'un

Avant j'avais de jolis seins dont j'étais fière

Avant je dormais jusqu'à 14h le week-end

Avant je ne pensais qu'à moi

Avant je pensais que c'était facile d'avoir des bébés rapprochés

Avant ma maison était bien rangée

Avant je ne connaissais pas l'odeur chaude et douce du cou d'un bébé

Avant j'avais peur d'avoir des problèmes d'infertilité

Avant j'étais terrorisée à l'idée d'aller chez un gynécologue

Avant je croyais qu'être enceinte c'était génial

Avant je n'avais pas réalisé ce que ma mère avait enduré pour nous mettre au monde

Avant je ne vivais qu'à moitié

 

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illustration Korrig'Anne

 

A présent je connais la peur, celle qui te fait manquer un battement de coeur

A présent je sais que j'ai de la volonté

A présent je sens que j'ai besoin de me lancer dans d'autres projets

A présent mon corps se contente de 7h de sommeil entrecoupé pour tenir la journée

A présent je sais ce que ça veut dire d'aimer quelqu'un plus que soi-même et de le sentir dans chaque pore de la peau

A présent je sais que le lait maternel est meilleur pour mon bébé

A présent un baiser de ma fille suffit à me rendre heureuse

A présent je sais que je suis une femme très forte qui ne craque quasiment jamais, qui devrait peut-être craquer un peu plus

A présent je sais que je n'aurais aucune hésitation à donner ma vie pour sauver celle de mon enfant

A présent mes seins sont mous et tombants, mais ils nourrissent mon bébé

A présent je ne me lève jamais après 8h (grand max) chaque jour de la semaine

A présent je place mes besoins après ceux de ma famille

A présent je sais comme c'est dur d'avoir des enfants rapprochés et je compatis avec toutes les mamans qui le vivent, même si c'est un choix

A présent le bordel jonche le sol de tout mon appartement

A présent je m'enivre de l'odeur de mes bébés, surtout le matin quand ils sont tout chauds au réveil

A présent je sais que je tombe enceinte tellement rapidement que je n'ai pas le droit à l'erreur

A présent, même si je suis toujours mal à l'aise, je suis habituée à l'impudeur des rendez-vous gynécologiques

A présent je sais qu'il y a davantage d'aspects pénibles dans la grossesse que de moments agréables

A présent j'admire ma maman d'avoir mis au monde 6 enfants et d'avoir été si patiente avec nous

A présent je vibre de vie

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 09:43

Il neige, Polichon dort contre moi, Pimprenelle dessine, j'en profite pour vous donner quelques nouvelles en vrac :

 

- j'ai coupé les cheveux de Pimprenelle en un petit carré trop chou mais j'ai déjà hâte que ça repousse parce que les petits chignons lui vont si bien

- mes nuits se suivent et se ressemblent... réveil à minuit pour Polichon, tétée, re-réveil à 1h30 puis cododo entrecoupé de quelques tétées. Que j'ai hâte que cette période finisse. Je veux mon lit toute la nuit sans bébé !!

- l'allaitement est devenu seulement nocturne désormais. Je n'allaite plus la journée. Et je n'allaite plus que du sein droit ce qui a pour conséquence de me faire une poitrine complétement asymétrique. Charmant. Je n'ai pas spécialement envie d'arrêter d'allaiter mais j'aimerais que ce soit au coucher et au réveil le matin, pas toute la nuit.

- maintenant qu'on a déménagé on est au coeur d'un grand marché une fois par semaine. J'y ai emmené les pioupious et Pimprenelle était émerveillée. Elle n'avait jamais autant marché de sa vie, mais elle ne voulait pas rentrer. J'étais crevée avant elle (mais j'avais le p'tit gars sur le dos aussi !). La prochaine fois je vous ferai quelques photos, c'était une super sortie que j'espère refaire toutes les semaines.

- plus le temps passe et plus je vois mon avenir plus clairement. Les projets professionels que j'avais quand je me suis arrêtée de travailler ont complétement fait place à de nouveaux, que j'adore et dont je suis de plus en plus sûre. Bien entendu vous vous doutez que ça a un étroit lien avec Korrig'Anne ;)

- on stagne dans l'apprentissage du pot. On a quand même eu de beaux progrès le mois dernier puisque désormais Pimprenelle ne hurle plus quand on lui parle du pot, elle s'assoit dessus mais elle n'y fait rien. Elle préferait le réducteur sur les toilettes d'ailleurs, mais la pauvre a fait une chute dimanche dernier. Le réducteur a dérapé et elle est tombée le front par terre, un oeuf y a poussé qui était rouge, puis bleu, et aujourd'hui il est vert. Ma pauvre bébé.

- je suis contre la neige qui va brûler tous les bourgeons et les jolis fleurs déjà poussés !

- j'ai très envie d'un petit chien alors je pense déjà au prochain déménagement. Un jour il faudra que je pense à vivre l'instant présent.

- demain ça fera un an que mon bébé s'est retourné dans mon ventre grâce à l'acupuncture.

- j'ai testé un nouveau porte-bébé physiologique. Je vous en parle bientôt et vous le ferait gagner !

Et chez vous, quelles sont les nouvelles fraiches ?

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 17:57

femina_39_retrospective_11-copie-1.jpgJe pensais que ça venait de mon ancien appartement trop petit. Tout ce bordel, cette poussière, ce linge en retard.

Sérieusement j'étais sûre que c'était moi, ma négligence et ma déprime. Ce chez-nous bien trop petit et qui moisissait de partout. Cet endroit qui avait été si chaleureux quand on était deux, mais qu'on avait fini par haïr à quatre. Les murs recouverts de meubles, de cartons, de bazar qu'on ne savait plus où mettre. Ce moisi noir qui commençait à grimper sur nos murs, ce parquet toujours recouvert de jouets ou de miettes de pain.

J'étais pleine de bonnes résolutions pour notre nouvel appartement.

Chez nous, ce serait comme chez Bree ! Tout rangé au carré, la vaisselle faite dès la fin du repas, le linge repassé et rangé soigneusement, les jeux sortis et rangés au fur et à mesure, les miettes aspirées aussitôt tombées, les tables et meubles niquel.

C'est que j'y croyais en plus !!

Au bout d'un mois et demi je fais le bilan et ...la réalité m'a rattrapée.

Malgré nos efforts pour enfin vivre dans un endroit rangé et propre, le bordel règne.

Qui est responsable ? Les pioupious ! Who else ?

Ces petits machins hauts comme trois pommes sont à mon salon ce que Katrina fut à la Nouvelle-Orléans.

Quand après plusieurs heures de ménage je regarde, fumante de sueur, le résultat, j'ai envie de pleurer. Le temps que j'aspire jusqu'au bout de l'appartement (qui ne fait que 60m²), ils ont déjà trouvé le moyen, tels des petits poucets, de semer miettes et moutons là où je suis déjà passée.

Mais comment font-ils ? Les enfants ont-il des distributeurs de miettes intégrés ? Ils n'ont ni pain, ni biscuit, ni rien, mais on ils arrivent quand même à t'en trouver pour décorer ton parquet.

Sans parler des petites traces de chaussons qui n'ont pas eu la patience d'attendre que le sol sèche...

Alors voilà, chez moi il y a des miettes, des morceaux de papiers déchirés et des petites cuillers (Polichon les adore !) au sol, les tiroirs des commodes ne sont jamais tous fermés complétement en même temps, des jeux jonchent le sol continuellement, la table est toujours encombrée de bavoirs, verres, biberons etc. Je ne serai jamais Bree Van de Kamp (ou peut-être à la retraite) mais au fond tant pis, chez moi y'a de la vie et puis c'est tout ! De toutes façons je me suis toujours mieux reconnue dans Lynette Scavo !

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 08:27

Et ça me rend fière, tellement fière.

Et ça m'angoisse aussi terriblement.

Sera t'elle propre d'ici septembre ?

A t'elle bien compris que les mamans ne restaient pas à l'école dans la journée ?

Sera t'elle aussi sociable que maintenant en septembre ?

Les institutrices l'aimeront-elle ?

Est-ce qu'elle se fera des amis ? Ou restera t'elle seule dans son coin ?

Sera t'elle obéissante ?

Est-ce qu'elle va pleurer quand je vais partir ?

Non, il ne faut pas qu'elle pleure.

Les matinées sans elle vont me paraitre si longues.

A chaque instant je me demanderai ce qu'elle est en train de faire.

Est-ce que l'école va la rendre plus difficile ?

Est-ce que les autres enfants vont lui apprendre des mauvaises choses ?

Vont-ils lui faire du mal ?

Qui la protègera ?

Mon bébé

Ma minuscule

Reviens dans mon ventre, tu es trop petite pour le monde, je veux te reporter en moi et te garder pour moi toute seule.

J'ai encore 6 mois et demi pour m'y faire.

http://nounoucreation.n.o.pic.centerblog.net/ef7171e5.gif

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 22:16


Cet après-midi ma petite Pimprenelle est venue me tapoter le bras en me disant "viens voir maman, j'ai dessiné toi et papa et le petit frère et moi !".

Je l'ai suivie et j'ai découvert le dessin qu'elle venait de faire dans son cahier.

Et il m'a émue.

Tous les membres de notre famille y figuraient.

 

Depuis des mois et des mois (un an en fait) ma petite fille dessine toujours un peu le même sujet : la famille Barbapapa. Elle les dessinait de mieux en mieux mais j'avais envie de la voir dessiner d'autres choses. Des personnages surtout. Mais elle n'avait pas tellement envie et des Barbamamas surgissaient sur toutes les pages blanches qu'elle trouvait.

 

Et là, sans que je demande quoi que ce soit, elle a pris l'initiative de dessiner ces bonshommes adorables qui représentent la famille. J'ai fondu instantanément et j'avais envie de la serrer fort contre toi. Non, en fait je l'ai fait, je l'ai serrée fort contre moi et j'ai immortalisé cette image de notre famille qu'elle venait d'imaginer.

Savoir qu'elle comprenait bien que nous quatre on est une famille, on est indissociables. Son papa, sa maman et son petit frère.

Son petit frère qu'elle aime tant, qu'elle appelle "mon bébé", "petit amour" et ... "baby boy" répétant les mots tendres que je dis à longueur de journée.

Ce matin je les ai surpris tous les deux, encore en pyjama. Elle l'a enlacé très fort, lui a fait plein de bisous sur les joues et lui a dit "je t'aime petit amour".

L'équivalant des chutes du Niagara en émotion a déferlé sur moi.

 

J'avais ma dose de love pour la journée.

Et j'avais envie de le partager avec vous.

 

Billet inspiré par celui de Marjoliemaman

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 21:32

Pardonnez ce titre complètement foireux, je savais juste pas quoi mettre. Je voulais simplement marquer ce jour parce qu'il y a un an exactement, ma sage-femme m'annonçait que mon col était ouvert à 1 et que je devais arrêter immédiatement de travailler. J'étais à 6 mois de grossesse et je ne m'y attendais pas du tout. Voilà donc un an que je suis à la maison, puisque j'ai préféré continuer de garder mes enfants en prenant un congé parental. Un an que mes responsables m'ont fait partir de ma boîte dans un feu d'artifice de coups de pute remarquables, un an que j'en fais des cauchemars tellement je suis traumatisée, un an que je vis au rythme de mes enfants, un an que j'ai donc un rythme quasi militaire (lever aux aurores, enchainement des activités toute la journée, corvée de ménage ...), un an que je profite de mes pioupious à 100%, un an que ma vie sociale est au ras des pâquerettes, un an que je potasse ma reconversion professionnelle, un an que j'ai 1000 câlins par jour, un an que je me dis que bordel c'est hyper dur d'être mère au foyer. Mais jamais jamais jamais je regrette mon choix. En fait je devrais presque remercier mes collègues parce qu'elles ont tellement été odieuses et garces, que même dans les moments les plus difficiles avec mon bébé hurleur, je préférais encore ça que de retourner au turbin. (photo qui n'a rien à voir mais il est chou mon Polichon alors voilà)
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