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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 16:41

Avoir un 2ème enfant ça ne se vit pas comme le premier et je suis en train de m'en apercevoir jour après jour.

J'ai aimé Pimprenelle à la seconde où je l'ai posée sur moi. Elle était la chair de ma chair, ma toute petite, et à l'instant où je l'ai vue elle était inscrite en moi à jamais comme ma fille bien aimée.

Je n'ai eu aucune crainte pendant la grossesse de Polichinelle. Etant 4ème enfant d'une famille de 5, je savais qu'il était complétement possible pour des parents d'aimer autant chacun de leurs enfants sans faire de différence. Mais je n'avais aucune idée de comment j'allais réagir à sa naissance. J'avoue que j'ai du mal avec le "dialogue" in utero. Caresser mon ventre, lui adresser quelques paroles, oui je l'ai fait. Mais avoir une vraie relation avec mon petit bébé en moi je n'ai jamais vraiment réussi. Encore moins pour Polichinelle que pour Pimprenelle. Faute de temps, faute de choses concrètes...

Lorsque mon fils est né, j'ai été aussitôt très maternelle avec lui. Je ne le posais quasiment jamais à la maternité. Je lui apportais le contact, la tendresse et la chaleur dont un nouveau-né a le besoin quasi vital. Je l'aimais déjà, mais j'ai eu besoin de le regarder, regarder, regarder encore et encore pour me l'approprier.

J'étais déjà mère une fois, et c'était finalement bien plus difficile de réaliser que je l'étais encore une fois mais pour quelqu'un d'autre. Faire entrer ce petit garçon presque inconnu dans notre bulle d'amour que nous ne partagions qu'à deux depuis 21 mois. Le faire entrer et lui accorder la même place. Ce n'était pas simple, mais surtout ce n'était pas inné.

Je me suis abreuvée de lui, de son image, de son odeur pendant des jours. Je le calinais énormément pour l'ancrer en moi, le graver aussi fort que Pimprenelle.

Et c'est environ 15 jours après sa venue au monde que j'ai vraiment senti que l'amour complétement irrépressible d'une mère pour son enfant commençait à déferler de moi. Cet amour qu'on ne peut pas contrôler, cet amour qui est si fort qu'il en fait presque mal. Cet amour qu'on ressent jusqu'au bout des ongles et par les toutes les pores de la peau.

Enfin il prenait toute sa place dans la bulle que je partageais jusqu'alors avec ma fille. Il y prenait non seulement sa place mais y apportait aussi toutes ces nouveautés qui lui sont propres.

Les premiers temps je le couvrais de bisous parce que c'était mon petit bébé et qu'il ne pouvait que me provoquer de la tendresse et de l'amour. Désormais je le couvre de bisous parce que c'est lui, c'est Polichinelle, je le reconnais, je connais son petit visage, ses petits bruits, ses petites mimiques et qu'ils me font mourir d'amour.

2e-enfant.JPG

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commentaires

M
C'est vrai que j'avais oublié ce "petit" détail on a toutes les 2 notre périnée qui a rendu l'âme lol ah et j'ai pas eu d'episio pour le 2ème mais la cicatrice s'est quand même réouverte que du<br /> bonheur! Bonne continuation ma belle ;)
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M
Je serais confrontée à cette question dasn quelques semaines. Merci pour ce joli billet qui me donne confiance.<br /> Bonne soirée
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M
<br /> <br /> Aie confiance ! C'est très joli à vivre cette évolution de sentiment tu verras.<br /> <br /> <br /> <br />
M
*Coeur*
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M
<br /> <br />
M
Tu as su retranscrire toute ses émotions qui m'envahissent ces derniers temps... On a beaucoup de points commun 2 filles du même âge 2 garçon du même âge tous des bébés portés la seule différence<br /> tu allaites moi pas mais je me reconnais tellement dans tes billets que c'est avec un réel plaisir que je les lis et que je les attends avec impatience :D
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M
<br /> <br /> Oh merci pour ce gentil message. Je suis ravie que tu te retrouves dans mes billets.<br /> <br /> <br /> Tu as oublié un de nos points communs : la déchirure complète du périnée ! Youhouuu !<br /> <br /> <br /> <br />
S
Touchant & émouvant !
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