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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:27

 

Nous y sommes, à quelques jours près : l'entrée dans le troisième trimestre de grossesse.
Je suis passée sous la barre des 100 jours, l'échéance approche désormais à grand pas. Je suis dans la dernière ligne droite. (Ne dîtes pas "déjà ?", je suis moi-même choquée par la vitesse à laquelle cette grossesse défile).

 

Pour l'homme et moi ça devient plus concret. On ne parle plus de quelque chose de lointain mais bien d'une date proche et d'un évènement quasi imminent.

J'arbore certes un assez petit ventre mais il s'est bien arrondi et surtout je sens mon petit garçon qui commence à être bien serré dedans.

J'ai déjà suivi mes 3 premiers cours de préparation à la naissance avec ma sage-femme. Les choses se précisent.

Pour Pimprenelle aussi.
Elle a grandit et comprends désormais bien le concept de bébé dans mon ventre. C'est une grande soeur déjà très attentionnée et très attendrie.
Tous les jours elle me demande au moins une fois de soulever mon pull pour parler à son petit frère.
Elle pose ses deux mains et sa joue dessus et lui chante les comptines qu'elle connait. Elle lui parle et ponctue ses phrases de "bébéééé" très attendri. Parfois elle me dit "il t'entend" ou "il bouge" et d'autre fois elle me chuchote "il fait dodo".
Ce sont de jolis moments que j'affectionne énormément. Chaque fois je l'imagine faire la même chose lorsque Polichinelle sera né et j'ai vraiment hâte de graver ces scènes dans ma mémoire.

grande-soeur.jpg

Elle aime aussi beaucoup parcourir le livre que je lui ai acheté qui raconte la grossesse et la naissance, ainsi que le rôle des aînés. Parfois je lui raconte, parfois elle me raconte.

Pourtant, malgré cette attention très positive qu'elle a à propos du bébé, ma jolie Pimprenelle a commencé des angoisses depuis quelques semaines...

Ca a commencé juste après les fêtes.
Soudainement elle n'acceptait plus de se coucher dans son lit le soir. Pleurs de panique inconsolables. Impossible à confondre avec un quelconque "caprice" ou "test".
Et j'ai du la reprendre avec moi en co-spleeping. Tous les soirs je retentais le rituel du coucher mais rien n'y faisait. Tant que je n'étais pas couchée elle restait avec nous dans le salon, et ensuite je devais la prendre avec moi.
Pendant la nuit elle s'aggripait à mon visage, il fallait que sa joue touche obligatoirement la mienne. Et plusieurs fois elle s'est réveillée en panique, vérifiant que j'étais toujours là. Son sommeil agité rendait le mien difficile.

Une petite dizaine de jours après, ça s'est amélioré. Immense soulagement.
Elle a recommencé à s'endormir pendant le rituel du soir et, bien que je doive faire très attention à ne pas la réveiller en la posant dans son lit, nous avons retrouvé des soirées paisibles.

C'est au beau milieu de la nuit que les angoisses reprennent le contrôle. A chaque fois, vers 3h du matin, ma Pimprenelle se réveille en sursaut, se met debout illico et appelle apeurée "Mamannnn, maman elle est làààà ?".

Comme elle dort toujours dans notre chambre, je n'ai qu'à lui parler du fin fond de mon lit pour l'apaiser et la rassurée. Maman est là, maman ne part pas, maman t'aime très fort, tu es ma grande fille.

Ma grande fille.
C'est ainsi que je l'appelle désormais.

Avant elle était mon bébé, mon tout p'tit bout.
Mais le bébé ce n'est plus elle et j'ai compris que c'est en l'encourageant et en la félicitant de grandir que ses angoisses avaient largement diminué.

Quand elle a refait une nuit complète dans son lit, après notre semaine de cododo, je l'ai félicitée plusieurs fois dans la journée comme si c'était un évènement.
En réalité, ça fait 8 mois déjà qu'elle y dort très bien. Mais elle avait sans doute besoin de savoir qu'elle avait grandit, que c'était normal et que ça nous rendait heureux.

Elle est donc devenue en quelques jours notre "grande fille". Et rien ne la rend plus heureuse que quand je lui dis "t'es pas un bébé toi". Elle le répète plusieurs fois en secouant la tête.

Cela me rappelle un petit épisode : il y a environ 3 semaines, nous prenions notre bain quand Pimprenelle m'a explicitement fait comprendre qu'elle voulait téter. Voilà plus de 2 mois qu'elle a arrêté.
Je lui ai dis ok pour essayer. Evidemment elle n'a rien pu téter car je n'ai plus de lait et à peine une goutte de colostrum. Elle a finit par me mordre en rigolant (mais aïïïeuuuuh !).
Je lui ai donc expliqué que désormais elle était grande, et que les "tétés", c'était pour le petit bébé.
Elle a bien retenu et me le redis très fréquemment.

Ma pauvre petite belette est donc en ce moment dans une période de transition difficile.
Elle se réjouit de grandir et de voir que nous en sommes fiers et heureux, elle est ravit d'avoir un petit frère dans le ventre de sa maman.
Mais tout cela l'effraye et ... elle a peur que je parte.

Calins, calins, calins. C'est l'ordonnance que je nous ai prescrite.

 

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